Un pas, puis un
autre
Avec de la persévérance
J'ai apprivoisé
ma joie.
Je l'ai domptée,
elle se tait,
Elle n'ose se
manifester
Que quand je
dors ou que je suis îvre.
Car si je suis
lucide
Et que ma joie
éclate
Je la défonce,
la trucide
Et puis elle
pleure et je retrouve
Mon état
normal,
Ma douce petite
souffrance domestiquée
Monotone et
quotidienne
A laquelle je
suis
Douillètement
accoutumé.
Paris, le 21/05/98
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